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sabinecrochet

Comprendre l'addiction pour mieux la vaincre

Tout être humain est dépendant mais tout le monde n'est pas addict, c'est-à-dire ayant développé une affection chronique du cerveau (et non une défaillance morale!) suite à une consommation néfaste.

Le bébé humain est dépendant de son dispensateur de soins (majoritairement la «bonne mère» mais pas seulement) pour nourrir ses besoins dès la naissance ( nourriture, change, sécurité…) et le couvrir d'un regard fait de bienveillance et de considération.


L' humain recherche instinctivement l'épanouissement qui entraîne des émotions positives et, si en plus les sensations sont immédiates, intenses et répétées, cela va vite créer un manque.

L'humain cherche à contrôler et reproduire cet état de bien-être en recréant la situation qui l'y a amené. Mais parfois, ce stimulus n'est pas sain et va entraîner une accoutumance nocive; ce que l'on appelle l'addiction. Celle-ci se traduit par une perte de contrôle de la consommation d'une substance/produit/acte, son utilisation compulsive et par des états émotionnels négatifs ressentis durant le sevrage.


Ce comportement, par la suite, prendra aussi le masque de la fuite face à un inconfort, de l'anxiété, une dépression, trop de stress; c'est la porte d'entrée dans un faux refuge pouvant aller jusqu'à la dissociation de la réalité: c'est le côté sombre de l'addiction!


Notre mémoire émotionnelle nous rappelle nos ressentis plus facilement accessibles que ne le sont les faits, les évènements ou les raisonnements bien structurés. Chacun de nous possède des déclencheurs sensoriels qui le ramènent à ses souvenirs heureux. Et parfois, nos comportements même irrationnels mais liés à des états émotionnels positifs seront ce que nous recherchons à atteindre à tous prix.


C'est ainsi que l'on devient si rapidement l'esclave du moyen que nous avons sélectionné à la base pour nous sentir léger et libre: alcool, tabac, drogues, médicaments, jeux vidéo/écrans, jeux d'argent, boissons caféinées, achats compulsifs, pornographie/sexualité débridée, alimentation déséquilibrée, relations affectives perverties…..


L'addiction est biologique car elle entraîne des changements visibles dans notre cerveau et la libération d'hormones dans notre corps.

L'addiction est psychologique car elle développe des comportements recherchés pour l'apaisement qu'ils amenaient au départ de leur découverte.

L'addition est sociale car elle a un impact sur notre vie quotidienne en termes financier, relationnel, familial, professionnel laissant l'humain dépendant, de plus en plus solitaire, dans son déni du problème et de plus en plus isolé face à de nombreuses tentatives extérieures avortées sans succès (voir la triste histoire récente d'un humoriste français déchu).


Pour faire corps et couple avec son addiction, l'humain va éradiquer tout ce qui sur son passage, se dressera pour lui faire reprendre conscience des mécanismes délétères en jeu: il doit dès lors consommer une quantité plus importante / plus fréquente du produit pour ressentir le même effet: c'est la tolérance hédonique. Tant que l'humain recherchera à l'extérieur de lui la cause de son mal-être ainsi que l'occurrence de son bien-être, il sera soumis au bon vouloir de ces imposteurs que sont les addictions.


Il est à noter que le cerveau est plastique jusqu'à 25 ans et que les traumatismes notamment préfrontaux (siège des fonctions exécutives/décision) risquent d'entraîner des déséquilibres d'impulsivité/compulsivité, préoccupation/anticipation, perte de contrôle/auto-destruction.

Les thérapies liées aux addictions sont d'ordre pharmacologique et psychothérapeutiques principalement dont la thérapie cognitivo-comportementale (TCC)


Personnellement, je ne traite pas les addictions à un produit (alcool, tabac, drogues) mais je peux vous aider dans la prise en charge du changement des comportements problématiques (autres addictions). N'hésitez pas à vous faire aider et ne restez pas seul(e)


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